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Roman ou série télé : Le féminisme au premier plan

La servante écarlate de Margaret Atwood,

Ed. Robert Laffont

& Saison 1 de The Handmaid's Tale


Aujourd'hui, article un peu particulier puisque j'ai eu envie de vous parler non pas seulement d'un livre, mais d'un livre ET de son adaptation en série TV ! Innovation est mon secon prénom, vous l'aurez compris.


Quiconque a passé plus de quelques minutes dehors ces derniers mois, n'a pas pu échapper à la déferlante de "La servante écarlate" et de son adaptation TV, "The Handmaid's tale" ! (Franchement si vous êtes passé à côté, j'aimerais connaître l'adresse de votre no man's land).


Avant même de tourner la première page, je savais que ce livre serait une claque. Je savais que la série TV le serait sûrement encore plus (l'imagination a le bon goût quelques fois de préserver les âmes délicates comme la mienne).


Je savais que ce serait dur mais nécessaire de m'imposer ce genre de lecture qui m'oblige à sortir de ma zone de confort... Donc, on est d'accord, je suis un peu maso mais une maso motivée donc ça passe.


(et petite parenthèse, merci à ma maman pour la photo puisque je lui ai prêté le roman sans avoir pris le temps de faire une jolie photo !)



Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.



Il s'agissait de mon premier roman de Margareth Atwood et j'ai été pour le mois déroutée par son style. Si le sujet de cet univers quasi post-apocalyptique me fascinait, le style de l'auteure a mis quelques temps à venir jusqu'à moi.


D'une phrase à l'autre, on change d'époque, de personnages, on bat toutes les cartes et on recommence... pour ma part, j'ai trouvé ça assez perturbant en tant que lectrice.


Mais une fois cette difficulté surmontée, j'ai fini par adhérer totalement à cette narration atypique qui se déroule comme un récit oral. Parfois confus, mais toujours vrai dans les émotions.


Reste ensuite la description de ce monde patriarcale abject. Margareth Atwood, sous couvert de nous conter une histoire, nous fait surtout réfléchir sur la place des femmes dans un univers uniquement gouverné par des hommes et surtout POUR des hommes.


Le personnage du Commandant résume assez bien le raisonnement masculin dans cette société ignoble, endoctrinée par une religion intégriste :


Nous pensions que nous pouvions faire mieux. Je répète : Mieux ? D'une petite voix. Comment peut-il penser que ceci est mieux ? Mieux ne veut jamais dire mieux pour tout le monde, dit-il. Cela veut toujours dire pire pour certains.


Pire pour certains ? en gros, pire pour les femmes qui ne sont là que pour servir les hommes... En qu'épouses, en tant que reproductrices ou en tant que servantes... Que des rôles sans pouvoir où elles doivent continuellement subir des règles dictées par l'autre sexe.


Une fois le livre refermé, j'étais évidemment révoltée par ce que laissait entrevoir le roman. Un peu chamboulée aussi je l'avoue, je me voyais donc difficilement plonger dans la série TV tout de suite derrière.


Alors j'ai attendu un peu avant de me lancer dans le visionnage des épisodes. Et hop, de nouveau, grosse claque dans ta mouille !


Les scènes choquantes que je peinais à imaginer dans ma tête, prenaient forme sous mes yeux et c'était franchement horrible.


Le pire était sûrement ces scènes d'accouplement à trois où la servante est violée entre un homme dominateur et une épouse passive... Glaçant d'horreur mais nécessaire pour ne pas oublier que la société peut basculer en un instant dans l'intégrisme le plus total.


La série est évidemment plus fournie que le roman (sinon, on se serait un peu fait ch...) mais elle arrive à s'intégrer parfaitement dans cet univers dystopique inventée par l'auteure.


J'ai parfaitement retrouvé le personnage de Defred (ou Ofred selon les versions - VO ou VF) et les acteurs sont assez bluffants. J'ai déjà hâte de visionner la saison 2 (sortie en avril 2018) pour voir comment évoluera l'histoire puisque le roman et la saison 1 se terminent au même moment (ou presque).



Je vous recommande ce roman et cette série à tout prix ! Non pas parce que ce sont le roman ou la série "à la mode" en ce moment, mais parce qu'ils sont nécessaires pour prendre conscience que notre liberté durement acquise par des générations de femmes avant nous, pourrait être un jour supprimée si nous n'y prenons pas garde.


Lisez le livre, regardez la série, faites les deux ou n'en faites qu'un seul mais vraiment, lancez-vous parce que comme le dirait Alastor Maugrey : Vigilance constante !

 

Note : 5 / 5

Je le recommande !!!

 

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