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Il était une fois chez Jane Austen

Coup de foudre à Austenland de Shannon Hale, Ed. Pocket ou Charleston

 

Qui n’a jamais rêvé de vivre au temps de Jane Austen ? D’apprendre à servir le thé comme une lady et à bailler aux corneilles dans une jolie robe taille Empire ? Et surtout à succomber aux manières d’un ténébreux Mr Darcy ?


Si jamais, vous me dites non, autant vous le dire tout de suite, je n’en crois pas un mot… C'est physiquement impossible !



Même si soyons honnête, les héroïnes de Jane Austen ne viennent que de l’aristocratie et ne montrent qu’un aspect de cette Angleterre si pleine de charme. La vie devait légèrement être plus dure pour les pécores moyens.


Mais le réalisme, la cruauté de la vie, ce n’est pas ce qu’on cherche dans un roman de Jane Austen. On veut de la délicatesse, de l’ironie mordante, des sentiments exacerbés, sur fond de tea time et de bals dansants…


Quelque soit son roman, Jane Austen nous transporte dans cet univers romantique et vous ne me ferez pas croire que vous n’avez jamais voulu y être transporté vous aussi, ne serait-ce qu’une fois.


C’est aussi crédible que si vous disiez que vous n’avez jamais voulu étudier à Poudlard (soyons sérieux deux minutes).



Et donc, un soir de solitude profonde et d’ennui total, je suis tombée sur le synopsis du film Austenland :


Obsédée par la mini-série de la BBC "Orgueil et préjugés", une jeune femme se rend dans une maison d'hôtes consacrée à Jane Austen.


Bien évidemment, je me suis aussitôt dit : ce film est fait pour moi !


J’ai donc regardé cette comédie gentillette, un rien moqueuse et à l’humour pas toujours fin. On était donc bien éloigné du style de notre Janette ! Quand j'ai lu, après coup, que le film avait été produit par Stephenie Meyer (la madame pas sympa qui nous a écrit Twilight), j'ai compris pourquoi je n'avais pas été des masses emballée.


Aussi, je ne m’attarderais pas sur le film qui a pour attrait principal Mr. Henry Nobley (alias J.J Feild, alias aussi Henry Tilney dans l’adaptation BBC de Northanger Abbey).


Pour faire court, si vous avez une soirée filles/pyjama/crème glacée, ce film léger et fleur bleue fera parfaitement l’affaire. Si par contre c’est plutôt philo/échec/mots croisés, ça risque de piquer un peu !


Mais revenons plutôt au roman à l’origine de ce film.


Jane, jeune femme, complètement obnubilée par l’œuvre d’Austen, se dit qu’à un moment donné, c’est bien mignon de rêver de Mr Darcy mais il est temps de tourner la page et de fantasmer sur des gens en chair et en os. Non mais sans blague !


Elle poursuit sa réflexion en se disant qu’après tout, le meilleur moyen de se débarrasser d’une lubie, c’est encore de la vivre (sur ce point de vue, le débat reste ouvert).


Elle trouve donc un espèce de club de vacances qui permet de vivre comme au temps de Jane Austen avec une fausse histoire d’amour à la clé. Pas du tout de quoi faire une jolie dissociation de la personnalité, donc.


Jane embarque pour cette folle aventure et débarque à Pembrook Park, réplique du Pemberley de Mr Darcy, pour vivre une histoire qui clôturera à jamais sa névrose austenienne.


Bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu et les péripéties se multiplient.


Je dirais que ce roman est une jolie comédie à l’eau de rose qui a pour principal attrait de nous faire un peu atterrir quant à notre envie déraisonnée de se prendre pour Elizabeth Bennett.


Les vêtements pas confortables, les journées sans rien à faire et la condition féminine en dessous de tout, voilà de quoi se souvenir que notre bon vieux 2016 (dans les contrées européennes s'entend), ce n’est pas si mal !


Chose étonnante, le personnage d’Henry Nobley m’a paru plus terne que dans le film. Moins Darciesque. Cet article est un ramassis de barbarismes, j'en ai peur.


Mais l’histoire marche, l’humour est au rendez-vous et la lecture se fait naturellement.


Bon par contre, pour celles qui espéreraient un miracle, je vous le dis tout de suite… J’ai déjà regardé, aucun Pembrook Park dans la vraie vie !


Tant pis, nous devrons nous contenter de Colin Firth en costume d’époque pendant 6 épisodes, grâce à la BBC !


D'ailleurs en parlant de Colin Firth, je voudrais simplement partager avec vous la dédicace de Shannon Hale au début du roman :


Tout pareil que toi, copine.

 

Note roman : 3/5

 

Note film : 2/5

 

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